Du niveau de la chaise jusqu’au sommet des Alpes

Paris, février 2018

« No sugar, less acid, more sport »

Pendant de longues années, mon seul sport a été le fait de s’asseoir sur une chaise devant un ordinateur. Au mieux, de courir dans les couloirs entre les différents départements de l’agence. Pendant tout ce temps-là, la nutrition a été aussi défectueuse que l’activité physique : p’tit-déj avalé sans discernement avant de courir après le métro, repas du midi partagé entre les tonnes de brochettes et de gyoza du jap’ à côté de l’agence, les cookies de supermarché et des chocolats entiers… des dîners chaotiques, au rythme des charrettes et des sorties en ville. Eh, bien, il fallait changer quelque chose et tout ça rapidement, parce que même les petites randonnées à moins de 2500 m commençaient à me peiner.

Objectif Mont-Blanc : un miracle, une panacée ☺

L’idée de l’ascension du Mont-Blanc, aussi impossible et radicale qu’elle puisse paraître pour quelqu’un avec un style de vie si hectique, est venue comme un miracle d’auto-discipline et motivation. Improbable. Inattendu. Pendant des années, j’ai essayé de me mettre au sport, j’ai même visité quelques salles de gym, mais tout s’arrêtait là… À partir du moment où le Mont-Blanc s’est dessiné dans ma tête, ma vie a changé. Le Mont Blanc a déclenché des ressources dormantes d’énergie et de volonté auxquelles je ne croyais plus.

D’abord, j’ai commencé par regarder ce que je mettais dans l’assiette. Un peu moins de sucre, un peu plus de vert. Les résultats rapides au niveau du poids m’ont donné la force de combattre ma nature gourmande. « No sugar, less acid, more sport » est devenu ma philosophie. Je sais qu’il y a autant de convictions alimentaires que de personnes, donc je ne vais par rentrer sur ce terrain. Chez moi, ce qui a marché a été d’éliminer le sucre direct, de réduire les féculents, ainsi que de privilégier les aliments alcalins. Une sorte de keto diet avec un twist du régime acide-base.

C’est à ce moment-là que j’ai commencé également l’aérobie et la course à pied. Pas facile : je n’avais plus couru depuis 2001. En plus, c’était bizarre de faire ça dans les rues de la ville. Au début, j’étais essoufflée au bout de 100 m. Petit à petit, je suis passée de 3 km en octobre et 10 km en décembre à 20 km en février. Sous neige et vent, de jour comme de nuit, la course est un agréable moment d’introspection et de rencontre de soi. Maintenant je fais régulièrement 10-20 km au moins deux fois par semaine.

Est-ce suffisant pour prétendre à l’ascension du Mont-Blanc ? Suis-je apte pour un tel défi ? Y-a-t-il de repère pour mesurer le degré de préparation physique ou psychique ? Suis-je à 50%, à 80% ou plutôt à 100% ? On dit que pour faire le Mont-Blanc, « on doit être en mesure de boucler un semi-marathon ». Mais aucune activité faite au niveau de la mer ne peut vraiment préparer le corps aux effets de l’altitude… Quoi que ce soit, là où je suis contente c’est que le sport fait maintenant partie de ma vie, m’a aidé à retrouver une forme de constance et discipline presque rituelles. Avec un objectif clair en tête, même les plus durs moments deviennent faciles.

Quelques chiffres

Work in progress... 😉

Informations