Dufourspitze : pourquoi ?

En haut du Mont Rose

Pourquoi la haute montagne ?


La haute montagne s’est glissée sans préambule dans ma vie, en 2017, comme un délire : gravir, juste comme ça, le Mont Blanc. Ce qui aurait pu être pris pour un simple caprice, un coup de tête pour le fruit défendu, une lubie qu’on oublie dès qu’on l’a réalisée, ressembla plutôt à un acte de guerre contre mes propres faiblesses et s’est avéré être le germe séditieux d’un nouvel ordre de vie, de pensée, d’un nouveau « moi » — ou au moins d’une nouvelle voie vers moi-même. Je ne vais pas essayer de remonter aux sources de ce rêve loufoque (même si j’ai quelques hypothèses, certaines aussi loufoques) ni de descendre dans les dessous du nouveau « moi » auquel les crampons et piolets m’ont ouvert l’accès. Je vais me concentrer uniquement sur les ressorts du magnétisme qu’exercent les sommets sur moi, surtout ceux très hauts.

Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je fais de l’alpinisme ? Pourquoi j’aime gravir des montagnes ? Pourquoi le sommet m’est-il devenu indispensable – car je me rends compte qu’il me l’est ? Enfin, de façon plus tangible, pourquoi je me mets consciemment dans des situations d’incertitude, adversité, voire risque quand je pourrais me contenter des petites voluptés quotidiennes du « pays plat » ?


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