Dancer sur des volcans

Même si 1806 m est un peu moins impressionnant que 4806 m, il ne faut pas sous-estimer l’Auvergne, ses monts, ses volcans, ses névés et ses brèches… En tant qu’entraînement pour le Mont Blanc, nous avons grimpé cet avril deux sommets des monts du Cantal (Massif Central), Puy Mary (1783 m) et Puy de Peyre-Arse (1806 m).

Ni la route barrée qui nous a rajouté 8 km de marche en plus, ni des murs de neige ou les ruisseaux en ébullition n’ont pu nous faire faire demi-tour. Cette belle randonnée de 17 km et de dénivelé positif cumulée de 800 m nous ont bien chauffé les cuisses et les mollets, tout en nous mettant quelques défis au passage, notamment la brèche de Rolland (à ne pas confondre avec son homonyme plus célèbre des Pyrénées). Couverte de neige et de glace débordant d’un côté et de l’autre de la crête, avec des rimayes pas si petites que ça cachées par des corniches, c’était le point culminant de notre aventure cantalienne et nous a fait palpiter les cœurs, surtout faute de crampons et de piolets… qui aurait pensé qu’en fin du mois d’avril, à moins de 1800 m, en Auvergne, il faudrait faire encore de l’alpinisme ? Encore une fois, il faut toujours bien se préparer pour la montagne.

Mais tout s’est bien passé et nous avons pleinement profité des colonies de crocus, narcisses et perce-neiges, de l’enchaînement des cratères et du paysage volcanique sous la belle lumière de fin d’après-midi. On dit que lorsque le ciel est tout clair, on peut apercevoir d’ici, en regardant vers l’est, même le Mont-Blanc…

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